La thyroïde

La thyroïde – un organe clé de l’organisme

La thyroïde est une glande endocrine (comme les surrénales, l’hypophyse, les ovaires, les testicules, etc.) qui se situe au niveau du cou.

Lorsqu’elle est stimulée par l’hypophyse, elle produit des hormones (une hormone sert à délivrer un message à une cible – on utilise souvent l’image de la clé, l’hormone, et de la serrure, la cellule). Les hormones thyroïdiennes T4 et T3 sont constituées d’iode et de tyrosine (un acide aminé).

Les effets des hormones thyroïdiennes sur l’organisme sont multiples et indispensables à la vie :

  • contractions musculaires
  • transit intestinal
  • hydratation de la peau
  • métabolisme des glucides/lipides/protéines
  • thermogenèse
  • croissance des tissus
  • rythme et débit cardiaques, etc.

Une fois produites par la thyroïde, les hormones T4 (majoritairement) et T3 sont diffusées dans le sang sous forme inactive. Pour les rendre actives, elles doivent être converties au sein de certains organes. Le foie en est le principal.

Pour ce faire, des cofacteurs, apportés par l’alimentation, sont utilisés afin de convertir la T4 en T3 qui est la seule hormone active. Ces cofacteurs sont : le fer, le zinc, le magnésium, le sélénium, le cuivre et les vitamines A, E et C.

Une fois activée, la T3 doit pouvoir atteindre la cellule cible (cellule de l’intestin, des muscles, nerveuse, etc.). D’autres cofacteurs, eux aussi apportés par l’alimentation, permettent à la T3 de pénétrer le coeur de la cellule cible et délivrer son message. Le zinc, les vitamines A et D sont alors requis. A noter également qu’un taux adapté de cortisol (hormone sécrétée par les glandes surrénales et également hormone du stress même si ce terme est un peu réducteur) est également nécessaire pour permettre l’entrée de la T3 dans la cellule cible.

Régulation des hormones thyroïdiennes

Deux autres glandes interviennent dans la régulation des hormones thyroïdiennes au sein de l’organisme. Il s’agit de l’hypothalamus et de l’hypophyse, toutes deux situées à proximité du cerveau. Ces glandes réagissent à une hausse comme à une baisse du taux de T4 dans le sang. Ainsi l’hypothalamus produit alors un messager appelé TRH qui va stimuler l’hypophyse. Cette dernière va produire à son tour un autre messager appelé TSH qui lui va directement stimuler la thyroïde afin de produire ou réduire des hormones thyroïdiennes.

C’est très souvent l’hormone TSH qui est analysée dans un bilan sanguin afin de savoir si le taux de T4 est en trop grande/faible quantité. Si le taux de TSH est élevé, c’est que le taux de T4 est faible et que la thyroïde ne produit pas assez d’hormones. On parle d’hypothyroïdie.

En revanche, si le taux de TSH est trop bas, c’est que la thyroïde produit trop d’hormones thyroïdiennes. L’individu est alors en hyperthyroïdie.

Cet examen de base n’indique en rien le taux de T3 dans l’organisme (qui est la seule hormone active) et ne peut refléter les signes et symptômes qu’une personne peut ressentir.

 

Signes et symptômes d’un dysfonctionnement thyroïdien

Principaux signes et symptômes de l’hypothyroïdie : fatigue, difficultés de concentration, perte de mémoire, somnolence, frilosité, constipation, rythme du coeur plus lent, prise de poids malgré une perte d’appétit, règles irrégulières, perte de libido, paupière enflées le matin, voix rauque, crampes musculaires, etc.

Principaux signes et symptômes de l’hyperthyroïdie : perte de poids rapide, diarrhée, nausées, transpiration excessive, palpitations, douleurs dans la poitrine, troubles de l’humeur, troubles du sommeil, règles irrégulières, diminution de la force musculaire, tremblements, etc.

 

Thyroïde et alimentation

Pour assurer un bon fonctionnement thyroïdien, l’alimentation joue un rôle clé. Ainsi, une assiette variée et équilibrée représentera la base de l’alimentation quotidienne. Une règle simple à respecter et à garder en tête :

  • 1/4 de l’assiette constituée de protéines de qualité : oeufs, volaille, poissons, association légumineuses/céréales, fruits de mer, viandes et abats (1 fois par semaine maximum)
  • 1/4 de l’assiette constituée de glucides : sarrasin, quinoa, petit épeautre, pomme de terre, patate douce, riz, etc
  • 1/2 de l’assiette constituée de légumes crus et cuits
  • 1 source de graisses : oléagineux, huile d’olive/colza/noix/lin, produits laitiers, huile de coco, avocat, etc.

Certains aliments sont à privilégier pour un fonctionnement thyroïdien optimal :

  • Iode : algues, cabillaud, crustacés, sardines, crevettes, etc.
  • Tyrosine : lait, oeufs, viande, poisson, noix, noix de cajou, amandes, avocat, pomme de terre, asperge, etc.
  • Sélénium : noix du Brésil, huîtres, poissons, coquillages, oeufs, etc.
  • Zinc : huîtres, germe de blé, foie, shiitakés, graines de courge, crabe, fromage, pain complet, etc.
  • Magnésium : sardines, noix du Brésil, céréales complètes, graines de tournesol, chocolat, amandes, noix de cajou, etc.
  • Fer : boudin noir, foie, lentilles, jaune d’oeuf, boeuf, etc.

 

En résumé, pour assurer un bon fonctionnement thyroïdien au quotidien, mangez de tout, en quantité et qualité adaptées et aussi apprenez à gérer votre stress !

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